Sunday, October 4, 2009

Article du Canard sur la RUA -- Etudiants privés de logement ou mis en boîte

.






l'article de Jean-François Julliard dans le Canard :

"C'est le détail qui tue. Ou plutôt qui donne la mesure d'un mensonge de haut vol.

Depuis des semaines, certains élus des Hauts-de-Seine, désireux de récupérer une partie des terrains de la cité universitaire d'Antony, l'une des plus vastes d'Europe (2 100 lits), répètent qu'elle est trop vétuste pour être rénovée. Or, au coeur du bâtiment C - désigné comme le plus insalubre et promis à la démolition -, un ensemble de locaux d'accueil pour personnes âgées appartenant à la mairie vient d'être entièrement remis à neuf.

Pourtant, cet ensemble pimpant, rénové l'hivers dernier (peinture, eau, électricité, informatique), sera démoli, lui aussi. Preuve que la décision de détruire le bâtiment C n'a pas été prise sur des critères techniques... En juin, ses locataires ont reçu une lettre leur enjoignant de vider les lieux avant le 1er juillet."


(lire la suite en cliquant sur l'image)

***

"Tous les étudiants expulsés se sont vu proposer une solution de relogement." lance Valérie Pécresse.


Faux. Aucun. Le CROUS, sensé s'intéresser au sort des étudiants, les a mis dehors sans vergogne. Nombreux sont les étudiants qui avaient payé jusqu'à la fin du moi d'aout et qui ont été mis à la porte avant, rentrant le soir et ne pouvant entrer dans leurs chambres, se trouvant d'un coup sans abris et sans affaires. Ils avaient la possibilité de récupérer leurs affaires quelques jours plus tard, mais par le principe du tout ou rien: ou ils prennent tout, ou rien. Récupérer juste un passeport ou des médicaments le temps de trouver un logement de rechange n'était pas autorisé.

Le 19 janvier 2009, Valérie Pécresse a signé un document engageant l'Etat selon lequel il n'y aura pas destruction de chambre d'étudiant sans au préalable une construction de 1,2 logements pour tout logement détruit.

Ce 9 octobre, la communauté d'agglomération des Hauts de Bièvre se réunit pour voter la destruction du bâtiment C, bâtiment qui a été muré pendant l'été, et dont les chambres ont été rendues inhabitables une par une par des employés du CROUS. Valérie Pécresse a donné une garantie d'Etat. Cela devrait quand même valoir quelques chose... Ou pas ?

La communauté d'agglomération a réussi à récupérer, en janvier 2009, la propriété d'un terrain de 11 hectares très bien situé, en face du parc de Sceaux, à côté de la station de RER la Croix de Berny. Il s'agissait d'un bien d'Etat, avec dessus 16% du logement social étudiant de l'Île-de-France : la cité universitaire d'Antony avec 2100 chambres / 2500 lits. Logemements dont il est important de se débarasser pour qui veut exploiter le terrain et y contruire quelque chose de plus lucratif.

Ce vendredi 9 octobre, la communauté d'agglomération de Hauts de Bièvre va voter pour ou contre la destruction du bâtiment C (548 chambres), qu'ils ont déjà muré aux frais du CROUS (100 mille euros reconnus de l'argent du CROUS, donc de l'argent public pour les travaux de murage).

No comments:

Post a Comment